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La région arabe est confrontée à une crise croissante de déplacement, avec plus de 49,8 millions de personnes   Les personnes privées de leurs droits au logement, à la terre et à la propriété (HLP) en raison des conflits, de l'occupation et de la guerre. Dans cet article d'opinion du Réseau pour le droit au logement et à la terre de la Coalition internationale Habitat (HIC-HLRN), Joseph Schechla souligne l'ampleur et la complexité de cette crise régionale, ainsi que la nécessité, depuis longtemps attendue, de remédier à cette situation, de réparer les dommages et de réformer la gouvernance foncière.

Lors de la première Conférence sur la terre arabe (2018), la population arabe déplacée et réfugiée dans les États arabes s'élevait à au moins 33,4 millions, selon les données disponibles compilées par HIC-HLRN. En 2022, le GLTN et ONU-Habitat ont publié des estimations allant de plus de 21 à plus de 40 millions de personnes déplacées de toutes nationalités dans la région. Cependant, en 2025, les chiffres disponibles indiquent en réalité plus de 49,8 millions d'Arabes privés de leur logement, de leurs terres et de leurs biens (HLP) et des droits qui y sont liés dans leur propre région, soit un nombre à peu près équivalent à la population totale du Soudan.

La crise offre une opportunité de coopération transfrontalière pour appliquer les Principes de Pinheiro afin de rétablir les droits au logement, à la terre et à la propriété de millions de citoyens arabes éligibles à des réparations. Les enseignements tirés au fil des décennies soulignent la nécessité de réformes profondes de l'administration foncière parmi les mesures correctives et préventives à prendre. En 2025, l'ONU a publié son très attendu manuel pour la mise en œuvre des Principes de Pinheiro dans la région MENA, qui offre un nouvel outil pour formuler des politiques régionales et des approches de mise en œuvre en matière de réparation pour les dizaines de millions de ménages arabes déplacés et dépossédés.

Comprendre les vecteurs et les impacts des déplacements dans les États arabes devrait encourager les gouvernements et la société civile à combler les lacunes des politiques régionales de restitution des LTP. À l'inverse, l'absence de telles solutions continue de rompre le lien des populations concernées avec leurs terres, d'aggraver l'injustice sociale, d'éroder la confiance du public envers le gouvernement et l'ordre international, tout en reléguant une population arabe aussi nombreuse que l'ensemble du Soudan à la misère et au dénuement permanents.

Le HIC-HLRN promeut une approche collective de la société civile, fondée sur les obligations des États en matière de droits humains, tirant les leçons et les engagements de son Forum régional sur la terre de 2024, consacré à la résolution de la crise panarabe des déplacements et des dépossessions. Les efforts du Réseau, grâce à sa base de données sur les violations, ses outils d'évaluation d'impact et son suivi régulier, ont également démontré la nécessité d'une meilleure connaissance des normes applicables, d'une production de rapports plus rigoureuse et d'un plaidoyer auprès des gouvernements de la région en faveur de programmes de restitution des terres, des forêts et des ressources naturelles plus intégrés et complémentaires.

Lisez l'article d'opinion ici, ci-dessous :