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La possibilité de rester légalement au Liban s’est avérée être un élément central dans tous les aspects de la vie des réfugiés. Comme le Liban n'a pas ratifié la Convention relative aux réfugiés de 1951, les ressortissants syriens et les réfugiés palestiniens de Syrie (PRS) en quête de sécurité et de protection doivent obtenir des documents d'entrée et de séjour pour être considérés comme « légalement » présents par les autorités libanaises. De manière frappante, des études récentes ont montré que 53 à 70 % des réfugiés syriens et 86 % des PRS n'ont pas la possibilité de séjourner légalement au Liban. Sans ce « séjour légal », non seulement les réfugiés s'exposent à d'éventuelles sanctions pénales (y compris l'arrestation, la détention , ordres de départ ou expulsion) mais ils se heurtent également à de nombreux obstacles qui en découlent. Il s'agit notamment d'une liberté de mouvement limitée, du manque d'options de travail ou de moyens de subsistance, de l'incapacité d'accéder aux services et à l'aide humanitaire (comme les soins de santé, l'éducation ou la nourriture), du manque d'accès à la justice et d'un accès limité aux documents d'état civil (tels que l'enregistrement des naissances ou des mariages). ). Bon nombre de ces obstacles contreviennent aux obligations du Liban de respecter les droits de l'homme et font que les réfugiés luttent pour survivre au Liban tout en essayant de faire face au ressentiment croissant du pays hôte à l'égard de leur présence continue, ne laissant que peu d'espoir ou de choix.

Avec une situation évolutive pour les réfugiés, caractérisée par un environnement plus restrictif limitant la capacité de travailler ou de se déplacer librement sans séjour légal, des réductions de l'aide humanitaire, l'absence de nouvel enregistrement auprès du HCR et des déplacements prolongés, les réfugiés ont des options de plus en plus limitées. Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre la situation des femmes réfugiées en particulier, y compris les risques en matière de protection auxquelles elles sont confrontées, afin de développer et de fournir des interventions appropriées prenant en compte leur point de vue et leurs défis spécifiques. Bien que les problèmes soient identifiés et examinés individuellement, le travail

Il est également nécessaire de déterminer comment ils se connectent dans une perspective plus large pour avoir une approche globale visant à comprendre les implications pour les réfugiés au Liban.

Ce briefing est basé sur des données collectées grâce au travail de terrain du CNRC, puis analysées par rapport au contexte actuel des réfugiés au Liban. L’objectif est de mettre en évidence certaines des conséquences d’un statut juridique limité, avec un accent particulier sur les mécanismes d’adaptation des réfugiés pour tenter de conserver leur logement chaque mois et sur l’impact de ces mécanismes d’adaptation, souvent négatifs, sur les femmes en particulier. Même si les conséquences identifiées ne sont pas exhaustives, elles confirment bon nombre des problèmes identifiés lors des travaux sur le terrain du CNRC et mettent en évidence ceux qui nécessitent une évaluation et une analyse continues.