Étude nationale sur la situation du régime foncier, de la planification et de la gestion foncière dans les pays orientaux du Proche-Orient - Cas de la Jordanie
La part de l'agriculture dans le PIB est passée de 16 pour cent dans les années 1990 à près de 14 pour cent en 2010. Parallèlement, le nombre de personnes employées dans l'agriculture en pourcentage de la population active totale est en baisse depuis 1960 à 2006. Malgré la perte de main d'œuvre et de part du PIB, L'agriculture est, et continuera d'être, l'une des principales activités économiques en Égypte et un générateur de croissance économique. L’équilibre entre l’agriculture et les autres secteurs productifs de l’économie nécessite une bonne planification de l’espace et de l’utilisation des terres. Le régime foncier est au cœur de cet exercice de planification. Le droit de propriété foncière est le résultat de facteurs communs, tels que l'occupation et la religion, c'est-à-dire l'Islam, et les conditions agro-climatiques. Les droits de propriété foncière sont multiples et complexes. Elles sont héritées des règles préislamiques (Orf), islamiques (charia) et coloniales ainsi que postcoloniales. Toutes ces règles coexistent. Il existe un certain nombre de statuts (régimes) fonciers tels que la propriété privée (melk), la terre collective (waqf). Il existe également une dichotomie (rural-urbain).
La formulation et la gestion des politiques foncières en Égypte se sont transformées en étroite association avec les transformations institutionnelles. Depuis les Ottomans, jusqu'à Mohamed Ali, jusqu'au régime de Nasser, et jusqu'à l'administration Moubarak, chaque époque a eu son dogme et donc son régime foncier. Aujourd'hui, l'Égypte dispose d'une carte des opportunités d'investissement jusqu'en 2017 qui définit l'utilisation des terres pour le développement global. Il existe aujourd'hui un certain nombre d'institutions responsables de la planification des utilisations de ces terres et du mécanisme de transfert de propriété de ces terres. La question foncière peut être encadrée dans le statut actuel de propriétés naines et fragmentées. Ceci est le résultat de procédures compliquées pour garantir les droits de propriété, l'héritage et l'augmentation des prix et/ou des loyers par unité de terre utilisée à des fins agricoles ou non agricoles. Les conséquences comprennent une pauvreté rurale persistante, des conflits violents dus à l'augmentation des densités de population et à l'informalité.
Les impacts sont une multitude d'inefficacité économique et de marchés fonciers inactifs. Les lois et réglementations qui régissent les marchés fonciers se répartissent en dix groupes. Les lois islamiques, coutumières et civiques coexistent les unes à côté des autres. Le cadre institutionnel qui régit les marchés fonciers nécessite de sérieuses transformations, y compris, mais sans s'y limiter, la redéfinition de la mission et du mandat des organismes publics responsables de la distribution des terres et du développement sectoriel, et l'adoption de principes de bonne gouvernance. Pour des marchés fonciers parfaitement compétitifs, il est nécessaire pour un cadastre et un cadastre mis à jour selon lesquels chaque parcelle de terrain possède un numéro d'identification national. Le registre doit inclure les spécifications de chaque parcelle, les informations concernant le(s) propriétaire(s), les subdivisions, etc. Outre ces mesures correctives et préventives, un large éventail de mesures de soutien est nécessaire. Éduquer et éclairer le public sur ses droits et ses moyens d’accéder à la terre est essentiel pour des marchés parfaitement concurrentiels.
L’imposition des gains exceptionnels est une autre mesure visant à contrôler le gel de l’épargne et de l’argent sous forme de terrains et de logements vacants. En outre, le prélèvement d'une taxe annuelle sur les terrains inutilisés et les logements fermés a tendance à détourner l'argent nécessaire à l'investissement et à freiner la tendance aux pratiques spéculatives. Cette recommandation est conforme à la chariya islamique selon laquelle les propriétaires d'actifs utilisés, sous forme de terres, d'or, de biens immobiliers, etc. doivent payer 2,5 pour cent de leur valeur imposable sous forme de zakat. Cette recommandation libérera les avoirs gelés et permettra d’investir dans des investissements susceptibles de générer des opportunités d’emploi.
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