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L’étude de cas « Yémen : Des décennies de guerre entravent l’utilisation productive des terres et menacent les droits fonciers » examine comment un conflit prolongé, la fragmentation politique et une gouvernance foncière défaillante ont fragilisé les systèmes d’utilisation des terres et la sécurité foncière à travers le pays. Pendant des siècles, l’agriculture, la pêche et le pastoralisme ont assuré la subsistance des Yéménites grâce à une combinaison de pratiques coutumières et de gestion locale des ressources. Aujourd’hui, cet équilibre est profondément perturbé. Des années de divisions politiques, des cycles de violence répétés et des politiques foncières fluctuantes ont exercé une pression sans précédent sur les terres et les ressources naturelles. Depuis l’escalade du conflit en 2015, les frappes aériennes, les déplacements de population, l’effondrement économique et les chocs climatiques ont endommagé les infrastructures rurales, limité l’accès à l’eau, au carburant et aux intrants, et accéléré l’abandon des terres. Parallèlement, la multiplication des revendications foncières, l’accaparement des terres et l’expansion des établissements informels ont exacerbé les griefs et l’insécurité.

L’analyse, réalisée à l’aide de l’outil GLTN intitulé «  Comment réaliser une analyse des causes profondes des conflits fonciers pour la consolidation de la paix », identifie les facteurs sous-jacents aux conflits ainsi que les éléments qui les ont intensifiés ou déclenchés au fil du temps. Les conclusions soulignent l’urgence de protéger les droits au logement, à la terre et à la propriété, de rétablir une utilisation productive des terres et de veiller à ce que les questions foncières soient traitées comme un élément central des efforts de consolidation de la paix et de relèvement.

Cette étude de cas a été réalisée par l’Initiative foncière arabe d’ONU-Habitat et le Réseau mondial d’outils fonciers (GLTN), en partenariat avec le Groupe arabe pour la protection de la nature (APN) et avec le soutien financier du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Elle s’inscrit dans un effort plus vaste visant à analyser la dynamique des conflits fonciers dans la région arabe.